Les examens et explorations fonctionnelles

Examen d’audition

L’ audiogramme est réalisé par audiométrie avec un casque isolant spécial chez le patient adulte et enfant (>5 ans). L’ examen d’ audition montre s’il existe :
- une surdité : baisse d’audition ou audition normale
- sa gravité : légère, modérée ou sévère
- la fréquence atteinte : aiguë ou grave
- le type de surdité permettant la localisation de l’origine de la surdité dans : l’oreille externe, l’oreille moyenne ou l’oreille interne

Il existe 2 types de surdité :

- surdité de perception ou neurosensorielle, par atteinte de la cochlée ou du nerf auditif : irréversible, traitée par appareillage auditif appelé audioprothèse.

- surdité de transmission ou conduction, par atteinte de :
- l’oreille externe : bouchon de cérumen, corps étranger, otite externe, exostose/ostéome
- l’oreille moyenne : dysfonction de la trompe d’Eustache, perforation du tympan, otite moyenne aiguë/chronique, problème d’osselet (otospongiose, marteau bloqué)

Cette surdité de transmission est souvent réversible par traitement médico-chirurgical :
- par geste médical (ablation du cérumen : instrumental, lavage et/ou aspiration au cabinet)
 - traitement médicamenteux : dysfonction de la trompe d’Eustache, otite moyenne aiguë
- traitement chirurgical : perforation du tympan de l’oreille, otite moyenne chronique, problème d’osselet (marteau, enclume & étrier).

L’ examen d’audition est composé de 3 parties:

Impédancemétrie
Elle permet de connaître:
- la mobilité du tympan et la pression de l’oreille moyenne : voir s’il y a de l’eau derrière le tympan (otite séo-muqueuse) ou dysfonction de la trompe d’Eustache (oreilles se bouchent lors de l’atterrissage ou en plongée, impossibilité de décompresser
- la présence ou absence de réflexe stapédien de l’étrier : en cas d’absence cela évoque une otospongiose (ossification anormale de l’étrier l’empêchant de bouger et donc de transmettre le son résultant en une surdité de transmission.

Audimétrie tonale
Avec un casque sur les oreilles, on fait écouter des sons de fréquences différentes (grave 125 Hertz à aiguë 8000 Hertz) et d’intensités différentes (volume fort à faible en décibels). L’audiométrie tonale permet alors de trouver le son le plus faible en volume (intensité en décibels) appelé alors seuil auditif à toutes les fréquences conversationnelles.
On réalise cet examen d’audition d’abord avec un casque (voie aérienne, à travers le tympan ou conduction ou mécanique) puis avec un vibrateur sur le crâne derrière l’oreille (voie osseuse ou perception ou neurosensorielle). On reporte tous ces points sur un graphe réalisant alors l’audiogramme tonal.

Audiométrie vocale
Toujours avec un casque sur les oreilles, on fait écouter des mots à faire répéter au patient à des volumes de sons (intensité en décibels) différents. Ces points reportés sur un graphe (courbe en S) réalisent alors l’audiogramme vocal. On mesure alors non pas la surdité mais la compréhension du patient face à cette surdité et sa conséquence dans la vie de tous les jours. L’audiométrie vocale complète systématiquement l’audiométrie tonale et confirme l’absence ou présence de surdité.

Examen de vertige par vidéonystagmoscopie

Le patient est installé sur le fauteuil de consultation, avec un masque sur les yeux. Le patient alors dans l’obscurité. Ce masque comprend une caméra infrarouge permettant de voir le mouvement des yeux. En cas de vertige, il existe un mouvement anormal des yeux appelé nystagmus. L’étude de ces nystagmus, grâce à la caméra projetée sur l’écran, réalise la vidéonystagmoscopie.
La vidéonystagmoscopie associée à des mouvements du fauteuil et du patient permet de distinguer les différentes formes de vertiges de l’oreille interne voire diagnostiquer un vertige central en cas d'atteinte du cerveau.

Endoscopie de l'oreille ou oto-endoscopie

L’otoendoscopie permet de visualiser l’oreille sans microscope, de façon meilleure que l’otoscopie classique ou à l’œil direct avec un casque frontal.
L’endoscopie de l’oreille apporte une vision de l’oreille externe (conduit auditif externe) et surtout du tympan de l’oreille. A travers ce tympan, translucide si normal, on découvre les osselets et toute pathologie de l’oreille moyenne. Cependant, elle ne permet pas de visualiser l’oreille interne inclue dans l’os (cochlée pour l’audition & labyrinthe pour l’équilibre).

Endoscopie du nez

L'endoscopie nasale ou vidéo-endoscopie nasale (avec caméra) est effectuée avec un tube rigide appelé endoscope. Cette endoscopie du nez permet de visualiser les fosses nasales, les cornets (hypertrophiés ?), la cloison nasale (déviée ?). L’endoscopie nasale permet de voir sur les côtés les orifices des sinus mais ne permet pas d’entrer à l’intérieur de ces sinus. Cette endoscopie nasale est alors complétée par un scanner des sinus réalisé en centre de radiologie dans un second temps.

L’endoscopie nasale permet enfin de voir le nasopharynx (ou cavum) où se trouvent l’orifice de la trompe d’Eustache droite et gauche, ainsi que les végétations adénoïdes, notamment chez les enfants.

Endoscopie de la gorge ou nasofibroscopie

La nasofibroscopie ou vidéo-nasofibroscopie (avec caméra) est effectuée avec un tube souple appelé nasofibroscope. Le Dr Abbas utilise un nasofibroscope pédiatrique très fin à la fois pour les enfants et les adultes. Le patient est installé sur le fauteuil de consultation sans anesthésie, le Dr Abbas passe le nasofibroscope par le nez pour descendre dans la gorge par l’arrière de la bouche. Cet examen indolore ne dure que quelques secondes et n'entraîne pas de nausée.

Cette nasofibroscopie permet de visualiser la gorge c’est-à-dire le pharynx (tuyau pour manger), le larynx avec ses cordes vocales (tuyau pour parler et déglutir) et enfin la trachée (tuyau pour respirer). Il permet un examen anatomique (absence de tumeur, inflammation) et fonctionnel (test de la voix et déglutition).

L'enregistrement du sommeil par polygraphie ventilatoire

L’examen respiratoire du sommeil par la polygraphie ventilatoire (machine) permet d’objectiver les apnées du sommeil et les ronflements.
Il est réalisé au domicile du patient en ambulatoire. En effet, le patient est branché avec la machine sur son poignet avec différents câbles au cabinet et s’allume durant le sommeil au domicile du patient. La machine est rendue le lendemain matin par le patient et l’analyse du sommeil est réalisée dans un second temps par le Dr Abbas.
Cet examen permet de connaître si le patient ronfle (quantité sur la nuit, son en décibels, position du patient en ronflement). Il permet également de savoir si le patient fait des apnées du sommeil (arrêt respiratoire >10 secondes), le type d’apnée (obstructive/mécanique ou centrale/cérébrale) et surtout la quantité (combien d’apnées par heure).
Ces informations sont calculées grâce à des capteurs : son, trachée, débit d’air nasal, position, fréquence cardiaque et respiratoire, taux d’oxygène dans le sang, et enfin de mouvements respiratoires du thorax et de l’abdomen grâce à des sangles.